Le bien-être intime, c’est essentiel quand on veut se sentir bien dans sa tête et bien dans son corps ! Et pour pouvoir prendre soin de son minou, il faut aussi savoir comment réagir quand on ressent des douleurs vulvaires.
Aussi, pour que ces problèmes de vulve soient mieux compris et mieux traité, il est essentiel d’en parler.
On a donc préparé un article qui va droit au but : vous y découvrirez les pathologies de la vulve les plus répandues, leurs symptômes et par où commencer pour se sentir mieux avec, ou s’en défaire.
Cet article est destiné à fournir des informations générales sur certaines pathologies de la vulve et ne remplace pas les conseils médicaux professionnels. Si vous pensez souffrir d’une de ses affections, allez consulter un professionnel de santé. Vous pouvez rapidement prendre RDV en ligne en utilisant Doctolib par exemple.
Dans cet article, vous découvrirez les détails sur :
- Le vaginisme
- La vulvodynie
- L’herpès génital
- La mycose vaginale
- L'allergie au latex
- Le psoriasis vulvaire
- La bartholinite
- La vestibulodynie
- La clitoridodynie
- La névralgie pudendale
- Le lichen scléreux vulvaire
Les pathologies vulvaires les plus courantes
Le Vaginisme, un problème vulvaire encore peu connu
Qu’est- ce que le vaginisme ?
Le vaginisme est une dysfonction sexuelle caractérisée par des spasmes involontaires et fréquents des muscles de la partie externe du vagin, rendant toute forme de pénétration vaginale douloureuse ou impossible.
Cette affection est multidimensionnelle, influencée par divers facteurs physiques, psychologiques, sociaux et culturels.
Des éléments tels que des croyances négatives sur le sexe, des facteurs culturels, la peur de la douleur, des blessures, des saignements et la peur de perdre le contrôle peuvent contribuer au vaginisme.
Bien entendu, chaque personne est différente alors, vous pouvez très bien souffrir de vaginisme sans pour autant répondre à ces affirmations.
Quels sont les symptômes du vaginisme ?
Le principal symptôme du vaginisme est l'incapacité à s'engager dans toute forme de pénétration vaginale en raison de spasmes involontaires des muscles vaginaux.
Cela peut entraîner des douleurs pendant les rapports sexuels ou une incapacité totale à avoir des rapports sexuels.
D'autres symptômes peuvent inclure la peur du sexe, une image de soi négative et des préoccupations concernant la perte de contrôle.
Comment traiter le vaginisme ?
Le traitement du vaginisme doit prendre en compte toutes les dimensions biologiques, psychologiques et sociales.
Voici quelques conseils pour traiter cette affection de la vulve :
- Commencez par en parler à un gynéco, dans la majorité des cas ce sont des personnes bienveillantes qui vont vous aider
- Prenez RDV avec un kinésithérapeute spécialisé en pelvi-périnéologie qui va faire travailler votre corps pour vous aider à combattre le vaginisme
- Utilisez des dilatateurs vaginaux (après conseils médical), pour habituer votre sexe à la pénétration
- Si vous sentez que votre problème de vaginisme est plutôt lié à un blocage psychique, vous pourriez aussi aller voir une hypnothérapeute, qui pourrait vous aider à reprogrammer votre mental.
→ Dans tous les cas, écoutez-vous et faites les choses comme vous le sentez. En vous faisant confiance, vous arriverez sans doute mieux à combattre le vaginisme.
Plusieurs de ces informations sont tirées d’une étude réalisée en 2021 par Reproductive Healt Journal (https://doi.org/10.1186/s12978-021-01260-2)
La vulvodynie, une douleur vulvaire durable
Qu’est-ce que la vulvodynie ?
La vulvodynie est une des causes les plus fréquentes de douleur lors des rapports sexuels chez les femmes particulièrement en préménopause.
C'est une affection qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur la vie d'une femme, affectant la sexualité et l'intimité du couple, les activités quotidiennes et le bien-être psychologique.
La vulvodynie est considérée comme une condition de douleur chronique primaire, c'est-à-dire sans cause identifiable évidente.
Généralement, la vulvodynie trouve sous origine dans un dérèglement du système de gestion de la douleur : normalement, notre corps envoie une information de douleur au cerveau quand il y a une lésion ou une blessure.
Dans le cadre de la vulvodynie, on peut dire que le cerveau envoie le ressenti de la douleur, sans qu’il n’y ait de cause extérieure identifiée.
Comment identifier une vulvodynie ?
Les symptômes de la vulvodynie sont principalement une douleur vulvaire, souvent décrite comme une sensation de brûlure, alors même qu’il ne semble pas y avoir d’autres déclencheurs gynécologiques de cette douleurs.
Cette douleur peut être provoquée par des rapports sexuels, mais aussi par d'autres activités quotidiennes qui exercent une pression sur la région vulvaire.
Elle est en particulier identifiée lorsque cette douleur dure plus de 3 mois et qu’il n’y a pas d’explications externes particulières.
Comment traiter une vulvodunie ?
Pour commencer, des communauté spécialisée, comme celle de Vulvae, vont pouvoir vous aider à trouver les meilleur.e.s soignant.e.s pour vous aider à traiter la vulvodynie ainsi qu’à mieux l’identifier.
Cela vous évitera de rester des mois sans explications et sans soutien émotionnel.
Dans tous les cas, une vulvodynie doit faire l’objet d’une prise en charge médicale. Le médecin va alors éliminer les autres facteurs de douleur comme les allergies, les lésions…
Après votre consultation chez le médecin, vous pourriez aussi :
- Consulter un.e kiné spécialiste des muscles périnéaux
- Consulter un.e psychologue et/ un.e hypnothérapeute
- Pratiquer vous-même des massages vulvaires, de la relaxation ou de la méditation
Dans tous les cas, ne restez pas seul.e si vous avez des douleurs de vulve : vous vous sentirez mieux après avoir identifié votre affection et quand vous serez sur le chemin de son traitement.
L’herpès vulvaire, des éruptions cutanées douloureuses sur la vulve
Qu’est-ce que l’herpès vulvaire ?
L**'herpès vulvaire est une infection sexuellement transmissible** causée par deux types de virus : le virus de l'herpès de type 1 (HSV-1) et le virus de l'herpès de type 2 (HSV-2). L'HSV-2 est le type le plus courant associé à l'herpès génital, mais l'HSV-1 peut également causer cette maladie.
L'herpès vulvaire se caractérise par des éruptions cutanées douloureuses sur ou autour des organes génitaux.
Puisque l’herpès génital est une IST, il y a de fortes chances que vous l’ayez contractée lors d’un rapport sexuel non protégé.
Quels sont les symptômes de l’herpès vulvaire ?
Les symptômes de l'herpès vulvaire peuvent considérablement varier d'une personne à l'autre.
Certaines personnes peuvent ne présenter aucun symptôme, tandis que d'autres peuvent avoir des symptômes douloureux et problématiques.
Les symptômes courants comprennent des douleurs, des démangeaisons ou des sensations de brûlure autour des organes génitaux, des ulcères ou des cloques sur ou autour des organes génitaux, et des douleurs au moment d’uriner.
Les femmes peuvent également avoir des pertes vaginales inhabituelles.
Comment traiter l’herpès vulvaire ?
Dans tous les cas, il est fort déconseillé de pratiquer l’automédication pour traiter l’herpès vulvaire. Puisque c’est une Infection Sexuellement Transmissible, elle régulièrement se traiter par voie médicamenteuse.
Alors, que faire si vous pensez avoir de l’herpès génital ?
- Prenez rapidement RDV chez un gynécologue ou, si ce n’est pas possible, allez directement aux urgences gynécologiques d’un hôpital proche (la douleur liée à l’herpès peut être très intense, raison pour laquelle vous pourriez être pressé.e de consulter)
- Si c’est bien de l’herpès, vous pourriez vous voir prescrire des comprimés et/ou de la crème à appliquer pendant 7 à 10 jours
- Vous pourriez bien tester l’application de compresses chaudes ou froides pour voir si l’une ou l’autre permet d’apaiser la douleur le temps d’aller consulter
→ Après avoir été atteinte d’herpès, vous êtes porteuse de la maladie : elle peut se réactiver à d’autres moments et il faudra alors à nouveau consulter.
La mycose vaginale : une douleur vulvaire répandue
Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?
La mycose vaginale, également connue sous le nom de candidose vulvovaginale, est une infection courante causée par le champignon Candida albicans.
Elle est caractérisée par des démangeaisons, des douleurs et des pertes vaginales. On estime que 75% des femmes auront une candidose vulvovaginale au moins une fois dans leur vie (si vous posez la question autour de vous, vous allez vite vous rendre compte que des amies ou des proches ont déjà eu une mycose)
De plus, 40% à 50% de ces femmes auront une ou plusieurs récidives : en gros si vous l’attrapez une fois, vous serez bien plus sensible d’en avoir d’autres.
Quels sont les symptômes d’une mycose de la vulve ?
Les symptômes de la mycose vaginale comprennent des démangeaisons, des douleurs et des pertes vaginales.
Ces symptômes peuvent être accompagnés d'une sensation de brûlure, de rougeur et de gonflement de la vulve, ainsi que de douleur pendant les rapports sexuels ou la miction.
Dans certains cas, les pertes vaginales peuvent avoir une consistance épaisse et blanche.
Comment soigner une mycose vaginale ?
Le traitement de la mycose vaginale repose d'habitude sur l'utilisation d'antifongiques.
Si c’est la première fois que vous avez une mycose ou si vous faites de nombreuses récidives, il est essentiel de consulter un gynécologue pour l’identifier.
Ensuite, il ou elle vous recommandera sans doute les éléments suivants :
- L‘insertion d’un ou plusieurs ovules vaginaux
- L’application d’une crème dédiée aux mycoses vaginales
- L’utilisation de savon intime sans additifs
- Le port de sous-vêtement en coton
- L’utilisation de protection hygiénique en coton biologique
- Le port de vêtement large pour éviter les frottements
Que ce soit personnellement ou chez mes amies proches, on remarque que le port de tampon en coton bio réduit drastiquement le nombre de mycose, qu’on contracte. Peut-être que des études seront bientôt réalisées en ce sens.
Les pathologies vulvaires moins connues mais tout aussi importantes
L’allergie au latex : le problème gênant
C’est quoi l’allergie au latex ?
L'allergie au latex, également appelée allergie au caoutchouc naturel, est une réaction allergique à certaines protéines trouvées dans le latex naturel.
Le latex est une substance blanche laiteuse produite par certains arbres et utilisée dans une variété de produits, notamment les gants médicaux et les préservatifs.
Cette allergie est un problème de santé mondial et reste une préoccupation majeure dans de nombreux environnements de travail, en particulier dans le domaine de la santé (source : World Allergy Organization Journal).
Quels sont les symptômes de l’allergie au latex ?
Les symptômes de l'allergie au latex peuvent varier considérablement en fonction de la voie d'exposition (cutanée, percutanée, muqueuse ou parentérale), de la quantité et des caractéristiques des allergènes, du niveau de sensibilisation et des facteurs individuels.
Les symptômes cutanés comprennent l'urticaire de contact, qui est la manifestation la plus fréquente de l'allergie au latex.
Les symptômes respiratoires, tels que la rhinite, la conjonctivite, la toux et l'asthme, sont causés par le contact avec les particules de latex adsorbées par l'amidon de maïs utilisé comme poudre lubrifiante pour faciliter l'enfilage des gants en latex.
L’allergie au latex est gênante quand il s’agit de vie sexuelle mais est bien plus grave dans le monde médical, notamment lors d'interventions chirurgicale.
Comment traiter l’allergie au latex ?
Le traitement de l'allergie au latex implique principalement l'évitement du latex.
Pour ce faire, il est recommandé d’utiliser des préservatifs en polyuréthane.
Bon à savoir : 90% des allergies aux préservatifs sont dues au spermicides contenus dans le lubrifiant du latex est non du latex en lui-même. Vous pouvez donc aussi essayer des préservatif sans spermicides.
Les douleurs vulvaires liées au psoriasis
Comment reconnaître le psoriasis vulvaire ?
Le psoriasis vulvaire est une forme de psoriasis, une maladie inflammatoire chronique de la peau, qui affecte spécifiquement la région vulvaire.
Le psoriasis est caractérisé par des plaques rouges et squameuses qui peuvent apparaître sur n'importe quelle surface de la peau.
Quels sont les symptômes du psoriasis ?
Les symptômes du psoriasis vulvaire peuvent inclure des démangeaisons, des brûlures, une douleur et un inconfort dans la région vulvaire.
Les plaques de psoriasis peuvent apparaître comme des zones rouges, enflammées et squameuses sur la peau de la vulve.
Ces symptômes peuvent être semblables à ceux d'autres affections cutanées, comme l'eczéma ou la dermatite de contact, ce qui peut parfois rendre le diagnostic difficile.
Comment traiter le psoriasis vulvaire ?
Le traitement du psoriasis vulvaire peut varier en fonction de la gravité des symptômes et de l'impact de la maladie sur la qualité de vie des patient.es
Ce qu’il faut retenir sur le psoriasis vulvaire :
- Les options de traitement peuvent inclure des crèmes topiques ou des médicaments oraux
- Il faut au maximum éviter les déclencheurs de l’inflammation
- Le psoriasis est une maladie chronique : plutôt que de la soigner, l’objectif est de contrôler les symptômes et prévenir les poussées
Pour identifier le psoriasis vulvaire il est nécessaire de prendre RDV chez un gynécologue car il peut aisément ressembler à d’autres douleurs de la vulve.
La Bartholinite : la douleur vulvaire liée à l’inflammation des glandes de Bartholin
Qu’est-ce qu’une bartholinite ?
La bartholinite est une inflammation des glandes de Bartholin, situées de chaque côté de l'ouverture vaginale et qui produisent un fluide qui aide à lubrifier le vagin.
Cette inflammation peut être causée par une variété d'infections, y compris des infections sexuellement transmissibles.
Quels sont les symptômes d’une bartholinite ?
Les symptômes de la bartholinite peuvent varier en fonction de la gravité de l'inflammation. Dans certains cas, il peut y avoir un gonflement ou une douleur dans la région de la glande de Bartholin (voir illustration).
Dans d'autres cas, il peut y avoir une décharge purulente de la glande. Il peut même y avoir un abcès sur la glande, ce qui peut causer une douleur intense et un gonflement important.
Comment traiter une bartholinite ?
Le traitement de la bartholinite dépend de la cause de l'inflammation.
Si l'inflammation est causée par une infection, des antibiotiques peuvent être prescrits pour traiter l'infection. Dans certains cas, une petite chirurgie peut être nécessaire pour drainer un abcès ou pour enlever une glande de Bartholin qui est constamment enflammée.
Évidemment, il faut absolument consulter un médecin si vous pensez avoir une inflammation des glandes de Bartholin.
Les autres douleurs vulvaires moins répandues
La vestibulodynie : la douleur chronique du vestibule vulvaire
La vestibulodynie, également connue sous le nom de vestibulite vulvaire, est une pathologie gynécologique caractérisée par une douleur chronique au niveau du vestibule vulvaire, la zone entourant l'ouverture du vagin.
Cette douleur est souvent décrite comme une brûlure ou une sensation de piqûre et est généralement provoquée par le contact, comme lors des rapports sexuels, de l'insertion de tampons ou même du port de vêtements serrés.
La clitoridodynie : la douleur clitoridienne
La clitoridodynie, également appelée douleur clitoridienne, est une affection caractérisée par une douleur persistante et souvent intense au niveau du clitoris.
Cette douleur peut être constante ou intermittente, et elle peut être provoquée par le contact ou survenir spontanément sans aucune stimulation apparente.
La névralgie pudendale : la douleur localisée du périnée
La névralgie pudendale est une affection neurologique qui se caractérise par une douleur chronique dans la région du périnée, qui est la zone entre l'anus et les organes génitaux.
Cette douleur est souvent due à une irritation ou à une compression du nerf pudendal, qui est le principal nerf de cette région.
Le lichen scléreux vulvaire : le problème dermatologique
Le lichen scléreux vulvaire est une affection dermatologique chronique qui affecte principalement la peau de la vulve, bien qu'elle puisse également affecter d'autres parties du corps.
Cette maladie se caractérise par l'apparition de plaques blanches, épaisses et rigides sur la peau, qui peuvent provoquer des démangeaisons et une douleur intense.
Les symptômes du lichen scléreux vulvaire peuvent varier, mais les plus courants sont les démangeaisons et la douleur dans la région vulvaire.
Les plaques blanches caractéristiques peuvent parfois se fissurer ou saigner, et la peau affectée peut devenir plus fine et plus fragile. Dans certains cas, cette affection peut également provoquer des douleurs lors des rapports sexuels ou des problèmes de miction.
Ces dernières douleurs vulvaires sont moins connues et moins répandues. Pour les identifier et les traiter :
- Prenez RDV chez un gynécologue
- Il pourra vous prescrire des séance de Kiné
- Renseignez-vous sur des sites comme Vulvae, spécialisée dans les affections de la vulve
Tout est encore à faire sur les douleurs vulvaires
Une chose est sûre, les douleurs vulvaires sont encore méconnues, mal identifiées et il manque clairement des recherches à grandes échelles sur le sujet.
Si vous rencontrez ces problèmes de vulve, parlez-en à votre gynéco. Si vous tombez sur un.e gynéco qui n’est pas à votre écoute, renseignez-vous sur le site de Vulvae et cherchez des associations spécialisées pour vous faire aider.
Le plus important, c’est d’écouter votre corps et de prendre soin de vous. Si vous pensez qu’il y a un problème, alors insistez pour trouver l’aide médicale que vous méritez.
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